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COVID-19 : Protégeons les personnes à risque !

(06/11/2020)

L’appel du Ministre de la Santé et du Directeur Général de la Santé à protéger les personnes fragiles qui seront les « hospitalisés de demain » doit être suivi d’effet. France Asso Santé en appelle à des mesures cohérentes.

Olivier Veran, ministre de la Santé et Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, ont appelé le 5 novembre à protéger les personnes fragiles qui seront les « hospitalisés de demain ». Le Conseil scientifique a dans son avis actualisé le 28 octobre, fait état d’une situation sanitaire critique.
Il a fixé comme premier objectif stratégique et enjeu majeur de santé publique la protection des personnes à risque de développer une forme grave de la Covid-19, avec une limitation drastique des contacts sociaux, voire un auto confinement volontaire, pour permettre de limiter les hospitalisations et les décès. Les dispositifs actuels concernant les travailleurs vulnérables et proches de personnes vulnérables ne sont pas cohérents avec ces appels légitimes à la protection la plus stricte et doivent être revus d’urgence.

 

La France est le pays le plus touché par la Covid-19 en Europe avec 1,6 millions de personnes atteintes et des taux d’occupation des lits de réanimation par des patients souffrant de la Covid-19 qui varient entre 44 % et 12 0% dans nos régions. Les personnes à risque de formes graves, y compris les plus jeunes, peuvent légitimement être effrayées, sachant que 36 % des patients en réanimation ont moins de 65 ans. Une part importante d’entre eux va décéder et les autres pourraient connaitre des suites lourdes et des séquelles à long terme.

Le droit qui les protège est instable : depuis la parution du décret du 29 août suspendu le 15 octobre par le Conseil d’Etat , nous sommes revenus au décret du 5 mai, sauf pour les proches cohabitants. Ils ont perdu l’accès à tout dispositif spécifique de protection. Leur situation est d’autant plus difficile que le télétravail « obligatoire » dans le cadre du confinement ne concerne qu’une minorité d’entre eux. Les autres, contraints au travail en présentiel, courent le risque quotidien d’infecter leur proche.

Que demandent les associations de patients ?

Les associations de patients et d’usagers de la santé font appel à la responsabilité de l’Etat et à la cohérence politique, pour prendre les mesures urgentes qui s’imposent permettant à l’ensemble des travailleurs à risque, identifiés selon les connaissances scientifiques les plus récentes, ainsi qu’aux personnes résidant sous le même toit qu’une personne vulnérable, d’avoir les moyens d’être protégés efficacement, notamment en ayant la possibilité de ne pas se rendre sur leur lieu de travail.

Le télétravail doit être privilégié quand il est possible. Mais, lorsqu’il n’est pas envisageable, il est essentiel qu’un dispositif permettant un maintien durable et suffisant des revenus, quel que soit le statut des travailleurs, soit accessible, comme ce fut le cas jusqu’au 31 août dernier.

Les personnes à risques de formes graves engagent leur survie dans cette deuxième vague. Seule la solidarité nationale leur permettra de traverser en sécurité les prochaines semaines et mois dont on mesure encore mal l’ampleur des conséquences sanitaires. Des mesures cohérentes doivent être proposées devant cette deuxième vague qui s’annonce plus importante que la première.

[Source Communiqué de presse de France Asso Santé du 6 novembre 2020]

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