Les maladies

La FFAAIR s’intéresse à toutes les maladies liées à l’insuffisance respiratoire : apnée du sommeil – asthme – BPCO – sarcoïdose – somnolence diurne - syndrome du nez vide – Toux chronique etc…

BPCO

Maladie et syndrome

Qu’est-ce que la BPCO ?

La BPCO ou -Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive- est une maladie chronique et lentement progressive des poumons et des voies aériennes. Elle se caractérise par une diminution non réversible, sinon peu réversible, du calibre de vos bronches. Les voies aériennes, -trachée et bronches- amènent l’air aux poumons. Plus les voies aériennes s’enfoncent dans les poumons, plus elles sont petites, comme les branches d’un arbre. Au bout de chaque minuscule branche se trouvent de tous petits sacs remplis d’air- comme de minuscules ballons- appelés alvéoles pulmonaires. C’est au niveau de ces sacs que se produisent les échanges vitaux entre l’air et le sang : le sang capte l’oxygène de l’air, et évacue vers l’air le gaz carbonique produit par l’organisme. Chez les personnes en bonne santé, toutes les voies aériennes sont dégagées et ouvertes. Les sacs sont pleins d’air. Lorsqu’ils se vident, l’air ressort rapidement.

Chez les personnes atteintes de BPCO :
Les voies aériennes sont plus étroites et la quantité d’air qui pénètre dans les poumons est plus faible car leurs parois sont épaisses et inflammées; elles sont comprimées par les petits muscles situés dans leur paroi, elles sont encombrées par des secrétions qu’elles produisent en trop grande quantité ou qui sont trop épaisses. Comme les voies aériennes sont rétrécies, il est plus difficile de faire rentrer dans le poumon la quantité d’air nécessaire à l’organisme. Enfin, comme leurs « tuyaux d’évacuation » (les voies aériennes) sont en partie bouchées, les petits sacs d’air ne peuvent se vider correctement et les poumons restent toujours trop pleins
Votre médecin peut vous aider à mieux comprendre les problèmes que vous avez avec votre respiration et donc avec vos poumons !

Dans une première étape, le médecin vous examinera. Il vous posera des questions sur votre état de santé en général, sur votre respiration, sur votre mode de vie et sur les différents endroits où vous avez travaillé. Il pourra également vous demander de réaliser un test simple : une mesure de votre souffle, en expiérant dans un petit appareil qui donnera une première estimation de votre capacité respiratoire. Cette première mesure sera ensuite au besoin complété par un 2ème test, réalisé chez un pneumologue et baptisé spirométrie (ou Exploration Fonctionnelle Respiratoire). Ce test est facile à mettre en œuvre et sans douleur : il suffit de souffler dans un tube en plastique relié à un ordinateur qui effectuera la mesure complète de votre capacité respiratoire. Il sera à même alors de poser le diagnostic et de vous dire quel est le degré de gravité de votre BPCO, légère, modérée ou sévère.

Les différents degrés de la maladie

  1. BPCO légère
    Vous vous sentez un peu essoufflé, si vous travaillez dur, si vous marchez vite ou si vous montez un escalier rapidement. Dans certains cas , vous toussez souvent, nn particulier le matin en vous levant. Parfois même, vous toussez et crachez du mucus
  2. BPCO modérée
    Vous vous sentez souvent essoufflé lorsque vous travaillez dur ou lorsque vous marchez vite. Vous pouvez avoir des difficultés à effectuer une tâche un peu dure. Plusieurs semaines vous sont parfois nécessaires pour vous remettre d’un rhume ou d’une infection respiratoire
  3. BPCO sévère
    Vous avez du mal à respirer de jour comme de nuit. Vous ne pouvez plus aller travailler ou effectuer des tâches physiquement difficiles. Vous ne pouvez plus monter d’escalier aisément. Vous êtes facilement fatigué et essoufflé.

Les causes possibles de la BPCO

La plupart des personnes atteintes de BPCO sont des fumeurs, d’anciens fumeurs ou des « fumeurs passifs », vivant ou travaillant dans une ambiance de fumeurs et victimes du tabagisme ambiant. Toutes les formes de tabagisme peuvent entraîner une BPCO. Enfin, certaines personnes sont atteintes après avoir travaillé de nombreuses années dans des lieux particulièrement poussiéreux ou enfumés. Certains ateliers d’usines peuvent ou ont pu se prêter à favoriser la maladie.

La plupart des gens attendent d’avoir des troubles importants de la respiration avant de consulter un médecin. Ils ne savent pas qu’une toux bénigne en apparence ou un essoufflement peu gênant peuvent évoluer vers des problèmes respiratoires parfois graves pour le reste de leur vie. Ils attendent donc plusieurs années avec leur toux ou un essoufflement léger avant de consulter. En un mot ils pensent que tousser et cracher est quelque chose de normal, d’habituel et que cela « va passer avec le temps ». Cette maladie des fumeurs apparaît généralement après 40 ans. Mais il arrive que l’on tombe malade plus jeune.

Aussi ne banalisez pas les signes d’alerte

N’hésitez pas à consulter votre médecin si vous avez des problèmes de respiration ou si vous toussez depuis plus d’un mois. Une BPCO non soignée peut évoluer vers l’insuffisance respiratoire ! C’est alors une maladie très invalidante qui nécessite de rester branché de façon quasi permanente à un appareil, fixe ou portable, qui délivre en permanence de l’oxygène. Les témoignages qui sont donnés sur ce site attestent de cette évolution

Lorsque la BPCO est diagnostiquée tôt, il est possible d’en prévenir les méfaits sur les poumons, de mettre en route un traitement adapté afin de ne pas détériorer ses conditions de vie, mais au contraire de les améliorer. Aussi, au premiers signes, prenez le temps de penser à vos poumons…et d’aller consulter un médecin pour effectuer une mesure de votre souffle.

Etat des lieux

BPCO : un fléau aux conséquences redoutables

La BPCO est une maladie chronique, inflammatoire, lentement progressive affectant les bronches et entraînant des lésions anatomiques et fonctionnelles des poumons, nous rappellent tous les experts. L’affection se caractérise par une réduction non complètement réversible des débits aériens, qui peut être facilement détectée par la mesure du souffle. Mais cette mesure est encore loin de constituer la règle, ce qui fait que la BPCO est encore largement sous diagnostiquée.

Dans plus de 8 cas sur 10, cette maladie est causée par le tabac. D’abord « silencieuse », la maladie débute par une toux, une expectoration matinale. Les sujets atteints de BPCO commencent par tousser et cracher, mais n’y prêtent pas attention, estimant qu’il s’agit là d’un effet habituel du tabac ! Les symptômes sont alors souvent banalisés et attribués à la «bronchite chronique » du fumeur.

La BPCO, longtemps non ressentie par le malade et insuffisamment diagnostiquée, évolue ensuite à bas bruit, de manière insidieuse. En l’absence de prise en charge adaptée, elle peut rapidement être responsable d’une insuffisance respiratoire sévère limitant le moindre effort de la vie quotidienne. Elle entraînera à un stade plus avancé des complications aiguës (les exacerbations) et des décès prématuré avant 65 ans.

Les victimes de la BPCO

Elles se retrouvent généralement parmi les personnes âgées de plus de 45 ans, fumeuses pour la plupart. 60% sont des hommes, mais les femmes sont de plus en plus souvent atteintes, en raison de l’augmentation de leur consommation de tabac. En, parallèle, la précarité, la malnutrition aggravent le risque d’apparition d’une BPCO.

Le tabac est responsable de plus de 80% des BPCO. Ce risque augmente avec l’ancienneté et l’intensité du tabagisme ; à consommation égale, les femmes sont plus sensibles que les hommes aux méfaits du tabac. Le cannabis, dont la consommation est en augmentation parmi les jeunes, est également cause de BPCO.

Les autres facteurs de risques sont l’exposition professionnelle, dans 20% des cas (minéraux, produits chimiques ou organiques) et l’exposition domestique (fumées, produits domestiques).

Une priorité de santé publique

La maladie est encore mal connue du public : seules 8% des personnes de plus de 45 ans connaissent le mot « BPCO ». Trop longtemps « muette », la maladie demeure sous diagnostiquée : 2/3 des malades ignorent leur pathologie, en l’absence d’une mesure du souffle pourtant simple à réaliser au cabinet des médecins traitants.

La maladie est de surcroît encore insuffisamment traitée : 1 malade sur 2 ne bénéficie pas d’une prise en charge médicale optimale, selon un traitement conforme aux recommandations professionnelles.

Enfin, le nombre de malades gravement atteints augmentera de manière prévisible dans les prochaines années, en l’absence de prévention et de prise en charge précoce et adaptée. La réduction du tabagisme, le diagnostic plus précoce de la maladie, la prise en charge et le suivi améliorés des malades sont autant de défis qui s’imposent à la communauté nationale et qui attendent des réponses adaptées.

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