Les maladies

La FFAAIR s’intéresse à toutes les maladies liées à l’insuffisance respiratoire : apnée du sommeil – asthme – BPCO – sarcoïdose – somnolence diurne - syndrome du nez vide – Toux chronique etc…

Asthme

Maladie et syndrome

Qu’est-ce que l’asthme ?

L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies respiratoires caractérisée par une hyperréactivité des muqueuses bronchiques et dont l’étiologie est encore mal connue. Elle se manifeste par des symptômes variables, le plus souvent par des sifflements, une gêne respiratoire ou bien par une toux, qui surviennent plus volontiers la nuit et peuvent être causés ou déclenchés par de nombreux facteurs : caractère héréditaire, facteurs de risques endogènes (hormonaux, psychologiques, digestifs) et exogènes (allergènes, exercice physique, pollution atmosphérique, tabagisme, facteurs météorologiques, virus). Le traitement de l’asthme a pour objectif la suppression ou la réduction de ces symptômes et repose d’une part sur une prise en charge globale du malade associant l’éviction des facteurs déclenchant les crises, la prise de médicaments de manière quotidienne (traitement de fond en cas d’asthme persistant) ou seulement à la demande (en cas d’asthme intermittent), et d’autre part sur l’éducation thérapeutique.

L’asthme, un problème de santé publique

A ce jour, plus de 4 millions de Français souffrent d’asthme, soit 7 % de la population. La prévalence de la maladie a augmenté ces dernières décennies et constitue à ce titre un véritable phénomène de civilisation, aux causes et aux conséquences multiples. C’est dire que cette maladie chronique représente, comme le souligne l’IRDES ¹, « une véritable problème de santé publique », en France comme dans un grand nombre de pays, du fait de sa fréquence, des maladies qui lui sont associées, de la mortalité qu’elle engendre et enfin de son poids économique. Dans sa loi de santé publique du 9 août 2004, le gouvernement français a fait de cette question une priorité, avec l’objectif de réduire de 20 %, entre 2004 et 2008, la fréquence des crises d’asthme nécessitant une hospitalisation. L’objectif a partiellement été atteint, puisque les hospitalisations pour crise d’asthme diminuent depuis 2008 chez les adultes, même si elles augmentent chez les plus jeunes enfants. Quant à la mortalité liée à l’asthme, après une stagnation durant la décennie précédente, elle décroît plus nettement depuis l’an 2000, en particulier chez l’adolescent et l’adulte jeune (moins de 45 ans). « Ces indicateurs reflètent une meilleure prise en charge de la maladie qui reste toutefois insuffisante malgré l’existence d’un arsenal thérapeutique efficace », note l’institut de recherche.

L’asthme touche autant les hommes que les femmes

Selon l’étude de l’IRDES, l’âge moyen des asthmatiques est en France de 37 ans. « En 2006, les hommes sont globalement autant touchés que les femmes par la maladie asthmatique. En effet, les prévalences de l’asthme sont équivalentes et sont respectivement égales à 6,8 % chez les hommes et 6,7 % chez les femmes. ». Parmi les enfants de moins de 15 ans, l’asthme prédomine chez les garçons avec 10,2 % d’asthmatiques chez les 5-10 ans, alors que les filles du même âge ne sont que 7,1 % à être concernées. « Globalement, hommes et femmes confondus, nous observons que la prévalence de l’asthme diminue parmi les individus âgés de 20 ans ou plus jusqu’à 50 ans environ, puis croît de nouveau jusqu’à atteindre près de 7 % chez les personnes âgées de 60 ans ou plus. »

Des stades de sévérité différents

Par ailleurs, comme pour la BPCO, on distingue différents stades de sévérité de la maladie, classés ainsi par ordre de gravité selon l’intensité des signes cliniques : intermittent, persistant léger, persistant modéré et persistant sévère (voir tableau ci-dessous). Si le tabagisme n’est pas une cause de la survenue de l’asthme, il intervient comme facteur adjuvant impliqué dans l’installation de l’asthme, ainsi que comme facteur déclenchant pouvant exacerber un asthme. Enfin, Plusieurs études suggèrent que les personnes obèses ont un risque accru d’asthme. Les asthmatiques atteints d’obésité auraient tendance à avoir plus de symptômes nocturnes et moins de tolérance à l’effort. Ainsi, L’asthme apparaît actuellement comme une des principales comorbidités liées à l’obésité, au même titre que d’autres maladies telles que le diabète ou l’hypertension artérielle. Près de trois asthmatiques sur dix sont en surpoids (27 %), soit autant qu’en population générale.


¹ « L’asthme en France en 2006 : prévalence, contrôle et déterminants », Institut de recherche et documentation en économie de la santé, janvier 2011


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